Du 26 au 30 Novembre 2012 à Lyon

30 November 2012

La répartition des participants de cette session de Lyon a confirmé que la tendance est de plus en plus orientée vers une présence d’entreprises (cadres en charge de la RSE, Responsables des Achats, de la Qualité, RH, auditeurs internes… pour environ 50/55%) au détriment des auditeurs «professionnels» (10%), issus d’organismes de certification. Les consultants se maintiennent à environ 35/40%.

Ceci confirme une seconde tendance remarquée depuis 4 à 5 ans, marquée par l’utilisation d’auditeurs «indépendants» par les organismes de certifications traditionnels.

Les débats durant ces 5 journées ont gravité sur ces mêmes organismes de certifications et sur la qualification (compétences et expériences) des auditeurs utilisés pour mener les audits sociaux auprès de leurs clients.

La nouvelle règle décidée par le BSCI d’exiger que seuls les auditeurs SA8000 – Lead Auditor – présentés par les organismes de certification soient les seuls autorisés pour mener les audits du code de conduite BSC, a été au centre des discussions sur la compétence des auditeurs utilisés. La tragédie qui s’est déroulée au Pakistan en Septembre/Octobre 2012 (Ali Factories a été ravagé par un incendie, 3 semaines après avoir été audité et certifié SA8000 par un organisme de certification Italien, et provoqué le décès de près de 300 travailleurs) a été l’un des déclencheurs de ces constats établis par les clients sur ces mêmes organismes de certification.

Les représentants des entreprises (CELIO, JENNYFER, TLS, URS France) ont confirmé que les points de faiblesse relevés dans les rapports des audits menés par leurs prestataires (Organismes de certification) étaient le manque de fiabilité du contenu (quelles preuves objectives ont pu être relevées lors de l’audit ?) et la difficulté d’utiliser ces rapports en tant qu’outils d’amélioration.

Cela a permis de focaliser les jeux de rôles sur la nécessité de maîtriser les techniques de recherche de preuves, et notamment les entretiens avec les travailleurs et également avec la Direction.

Les consultants présents ont compris que le principal effort à faire consistait donc à maîtriser les techniques d’investigation en s’appuyant sur leur propre check-list comme principal outil d’assistance.

La deuxième leçon retirée de ces échanges a été de mettre l’accent sur la relativité des certitudes de l’auditeur, surtout lorsque celui-ci officie dans un environnement culturel qui ne soit plus le sien…les témoignages issus des participants issus de Tunisie, du Maroc ou intervenants régulièrement dans les pays d’Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh, Chine) ont confirmé cette difficulté et nécessité la plus grande humilité de l’auditeur dans l’exercice de ses missions.

Dernière surprise… La très belle performance à l’examen final car 100% des participants ont obtenu leur certificat de qualification d’auditeur SA8000.

C’est une nouvelle fois la preuve que les exercices, galeries photos et jeux de rôle ont un impact très fort sur la compréhension de la démarche d’investigation.